Salicorne : de la cueillette à la cuisine

Après avoir causé de coquelicots et d’hibiscus, nous allons continuer nos promenades champêtres sur le bord du littoral.
Il y a 2 ans, en sortie scolaire avec la Brindille, j’ai découvert que cette plante était comestible. Et la salicorne chez nous on a en a des flopées. J’en avais donc cueilli, un peu tardivement et l’avais utilisé dans cette recette.
L’an passé j’ai bêtement laissé passer la saison. Du coup cette année, c’est en prévision de mon prochain passage sur Radio France bleue que je me suis repenchée sur la question salicorne.

La salicorne est une plante halophile (qui aime les sols salés) et est présente sur nos littorales sous diverses variétés : une trentaine. Elle est souvent décrite comme une algue, mais ce n’en est pas une. Il s’agit bien d’une plante terrestre et non aquatique, même si elle supporte les immersions lors des marées.

La cueillette :

Sachez tout de même que nous ne sommes pas tous égaux et que c’est une plante protégée dans le Nord Pas de Calais. A priori, il n’y a que là. Chez nous il y en a tant que j’aurai du mal à comprendre qu’elle le soit.
Les informations que j’ai pu relever indique que la saison est juin/juillet. Peut être que dans le Sud, elle évolue différemment mais toujours est il que si vous voulez une salicorne tendre et surtout sans fil, il est préférable de la cueillir en mai. En ce moment c’est idéal.
Les vieux pieds se mêlent aux nouveaux et il est donc un peu fastidieux de la trier une fois le retour à la maison pour retirer les brindilles desséchées. Disons que le soir devant un bon film ça peut se faire tranquillou, si votre cueillette est raisonnable (pour un pot en condiment) ça ne vous prendra pas plus d’1/4 d’heure de la trier.
Comme toutes les cueillettes sauvages, évitez de prendre des plantes en bordures des chemins. Les chiens des promeneurs risqueraient de les avoir souillés d’urine.


Conservation :

Au frais dans un sac au moins 1 mois. Vous pouvez donc prendre votre temps et glaner des tas d’idées ! Je pense qu’on doit pouvoir la congeler mais je n’ai pas essayé.

Tri :

ne prenez que les pointes tendres. Lorsque vous la rompez, dès que vous sentez une résistance, il y a un fil et donc ce ne sera pas très agréable à la dégustation. Cela fait un peu de déchets c’est sûr mais vous en profiterez mieux. Donc ne la coupez pas à la base de la branche mais à 1 ou 2 cm de celle-ci. Elle doit venir sans résistance, lorsqu’elle est rompue (ne tirez pas dessus, mais cassez la comme pour les asperges).
Lavez bien, car même si vous avez été la chercher loin des sentiers battus, on est jamais à l’abri d’un pipi d’animal sauvage ou d’une fiente d’oiseau.

En cuisine :

il parait que la façon la plus courante de la consommer est en condiment. C’est donc ce que je vais vous proposer aujourd’hui, car je ne l’ai jamais dégustée ainsi.

Mais on peut la manger crue en salade lorsque les pousses sont bien tendres ou encore sauter à la poêle avec ail et persil en accompagnement de viandes ou de poissons.

Salicorne au vinaigre :

Vinaigre blanc ou vinaigre à l’estragon
Aromates : oignons grelots, laurier, poivres, moutarde en grain…
un pot hermétique type Le parfait
la salicorne

Après avoir trié, et laver la salicorne, la sécher.
Dans le pot mettre les aromates de votre choix. Ajouter la salicorne et couvrir de vinaigre. Oublier un mois au moins, des années c’est mieux !

Et vous la salicorne, vous avez des informations pour compléter cet article ? Si vous avez cuisiné la salicorne, dites le moi, j’ajouterai un lien vers votre recette à la suite de cet article !  Je vous laisse jusqu’à la fin de la saison officielle (juillet) pour la cuisiner !
En somme, un légume vedette, comme au bon vieux temps !

Cette note vous a plu ? Pensez à vous abonner à la newsletter (clic) !

Rendez-vous sur Hellocoton !