Itinéraire d’une gourmande sans gluten (1): le diagnostic

Je vais vous raconter une histoire.

Il était une fois un Bébé né à une époque où on donnait du bouillon de légumes dès 2-3 mois aux nourrissons et où la diversification alimentaire se faisait beaucoup plus tôt que maintenant.

Né en janvier, en plein hiver, c’était un bébé heureux et bon vivant. Il aimait manger et ne rechignait à aucune nouvelle saveur que sa Maman voulait bien lui faire découvrir: légumes, fruits, pain, biscuits…

Ce petit bébé, à la fin de l’été, à 6-7 mois, a commencé à être triste, à maigrir, à ne plus vouloir manger. Son Papa et sa Maman ont commencé à s’inquiéter. Le pédiatre n’a pas trouvé ce qui ne tournait pas rond chez lui. Alors on emmena le bébé voir des spécialistes jusqu’à l’hospitalisation pendant près de 3 mois. Et bébé a continué à être triste, à maigrir et à ne plus vouloir manger, la faute au mal de ventre et divers troubles digestifs. Son petit ventre était tout gonflé et il perdit aussi ses jolis cheveux. C’est comme s’il se laissait mourir, lui le bébé si joyeux et si gourmand! Et c’est bien ce qu’on a commencé à dire à son Papa et sa Maman, « votre bébé va mourir », « on ne trouve pas ce qu’il a »… Jusqu’au jour où un médecin se plongea dans une étude de Dicke, Weijers et Van de Kamer (années 50) qui décrivait la maladie cœliaque.

Il trouva que bon nombre de symptômes décrits se retrouvaient chez ce petit bébé. Il décida de mettre Petit Bébé sous « régime strict sans gluten« . Petit Bébé ne devait plus grignoter de petits gâteaux, il dut laisser le quignon de pain à son Papa et sa Maman apprit à cuisiner différemment.

Petit Bébé, grâce à ce régime sans gluten, retrouva le sourire, le goût de manger et reprit des kilos.

Vous aurez compris que ce bébé, c’est moi

D’autres personnes sont diagnostiquées à l’âge « adulte ». C’est le cas d’Audrey que vous connaissez grâce à ses articles de la rubrique « Paris by Light« . Et souvent le diagnostic en dehors de l’enfance est plus difficile. Les médecins connaissent peu la maladie cœliaque. Beaucoup de personnes sont diagnostiquées après 60 ans, alors qu’elles ont certainement été malades une bonne partie de leur vie.

Revenons à Audrey dont la soeur cadette a un peu la même histoire que moi. Adolescente, elle commence à avoir « une douleur ». Une douleur qui, pendant une dizaine d’années, n’a jamais été associée à l’alimentation car elle n’apparaissait pas toujours rapprochée des repas. Et enfin, un médecin pense à l’intolérance au gluten, après de longues années de souffrance (spasme, troubles digestifs…). Recherche d’anticorps, biopsie et enfin un mot sur les douleurs. Un régime stricte sans gluten et exit les douleurs d’Audrey!

La maladie cœliaque est une maladie qui se soigne sans médicament. Il suffit « juste » de ne pas manger de gluten. Mais c’est quoi le gluten?

La Gliadine, partie toxique du gluten, est une protéine de réserve contenue dans certaines céréales : le Blé (le Froment, l’Epeautre, le Kamut), l’Avoine, l’Orge et le Seigle. Les aliments composés par ces céréales ou par leurs dérivés comme les farines, les amidons, les flocons, le pain, les biscuits, les gâteaux contiennent tous du gluten. Mais on peut aussi le trouver dans des aliments auxquels sont ajoutés de la farine ou de l’amidon soit dans la fabrication, soit au cours de la préparation.
La gliadine est absente dans le riz, le soja, le maïs et la pomme de terre.

Source: AFDIAG

Prochain épisode de l’itinéraire d’une gourmande sans gluten: le régime sans gluten.